mercredi 19 janvier 2011

A Découvrir: MARKO 93

C’est en 1988 que Marko plonge dans l’univers du Hip-Hop, et plus particulièrement dans le Graffiti qui est à cette époque fortement influencé par les styles américains. Jusqu’aux années 90 il aiguise sa technique : lettrages, personnages réalistes et caricatures, RIP … les graffs de Marko font partie des murs de sa ville, certains enfants du quartier ont participé à leur création.
A partir de 1994, il commence à mélanger des formes d’écriture arabe abstraite au graffiti et au tag. Il taille ses caps (embouts de bombe) à l’instar du calligraphe qui taille son calam afin d’obtenir des pleins et des déliés. Cela donnera quelques années plus tard son style particulier : le “kalligraffism“.
 
En 1999 Marko commence à explorer l’univers du light-painting : c’est le début de la Future School.
Interrogé par les trainées lumineuses laissées par les phares de voitures sur une photo prise de nuit, il cherche le procédé pour maitriser ces traits de lumière dans l’espace, et le résultat sur photo. Pause lente, LEDS, univers sombre … la technique de base est trouvée, et son champ d’application est incommensurable.
De fil en aiguille, les domaines de recherche se multiplient, à la même époque, il découvre le film culte “The pillow book”, il se met à la peinture sur corps au posca (feutre à gouache) le “body-painting” ou comme il l’appel, le “body-writing”.
Le rapport à la création est interactif et direct : l’outil tient dans la poche, Marko peut le dégainer et poser ses traits en quelques secondes sur la partie du corps qui l’a interpelé, faisant cadeau d’une œuvre personnelle et éphémère …
Des plus grands clubs parisiens au défilé de John Galiano (printemps-été 2008) jusqu’à l’exposition Rue au Grand Palais à Paris ; Marko pose son posca sur, et à la joie de, tous.
En accord avec son temps, c’est au début de ce 21ème siècle qu’il adapte le light-painting à la vidéo en créant des images animées en temps réel, technique qui évolue encore aujourd’hui, au rythme des progrès technologiques et des chercheurs -de plus en plus nombreux- qui s’y intéressent.
Fin 2004, il se remet à la peinture sur toile de tous formats, à l’aise à la bombe comme au pinceau, il adapte ses outils aux peintures grands formats en mélangeant bombes de peinture, balais, brosses.et pinceaux.
L’artiste a toujours associé son art à la rencontre : que ce soit pour initier des novices ou découvrir d’autres techniques. Marko aime voyager : Japon, Brésil, Etats-Unis, Maroc, Egypte, Cambodge, Chine, Mongolie, Allemagne…
Il multiplie ainsi les différentes collaborations. Parmi les grandes rencontres on peut citer le calligraphe Yousri Al-Mamlouk avec qui il a travaillé plusieurs semaines lors d’une résidence au Centre Culturel français d’Alexandrie, en 2003. Ou encore la tournée Kalligraffiti en Chine avec Fan Zhe, jeune peintre chinois et en Mongolie où il découvre la calligraphie Mongole auprès de Tamir Samandbadraa.
Marko 93 a l’élan naturel de partage et d’envie de découvrir…
 
http://www.marko-93.com/

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